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Soutenance de Jonathan Bronchain : Manifestations atypiques et configuration de la psychopathie dans la population générale

Publié le 5 juillet 2021 Mis à jour le 30 août 2022
le 15 septembre 2020 Maison de la recherche
Salle D29

Membres du jury : Mme Nicole Rascle (rapporteur) M. Joel Swendsen (rapporteur) M. Henri Chabrol (Directeur de thèse) M. Patrick Raynal (co directeur de thèse)

La psychopathie est une organisation de la personnalité caractérisée par des dispositions affectives (ex., dureté-insensibilité), interpersonnelles (ex., manipulation, égocentrisme), et comportementales (ex., impulsivité, antisocialité). Les conséquences délétères associées aux traits de personnalité psychopathique ont été largement documentées. Cependant, la psychopathie est également associée à des ajustements positifs et des comportements adaptatifs. Cette thèse visait à mieux comprendre la nature de ces manifestations.
Dans une première partie, nous avons exploré la place des ajustements positifs en tant que caractéristique interne (trait constitutif) et externe (conséquence associée) à la psychopathie. Les résultats de deux études suggèrent que (1) la stabilité émotionnelle (i.e., impassibilité, résilience émotionnelle, invulnérabilité) serait un trait central de la psychopathie dans la population générale, et que (2) des caractéristiques adaptatives telles que le recours à la pensée logique, le leadership, la concentration et l’extraversion seraient réparties de manière hétérogène parmi les variantes primaires et secondaires de la psychopathie.
Dans une seconde partie, nous avons testé des modèles visant à expliquer deux manifestations atypiques de la psychopathie : l’absence de comportements antisociaux et la présence de comportements héroïques. Les résultats de deux études ont montré que (1) les comportements héroïques pouvaient être expliqués par des facteurs motivationnels tels que les récompenses narcissiques ou l’évitement des menaces à l’identité, et que (2) de hautes dispositions à la pleine conscience pouvaient être associées à des comportements antisociaux moins fréquents chez des individus à hauts traits psychopathiques.
Les implications théoriques de nos résultats sont discutées dans une troisième partie.