Mineurs non Accompagnés et dispositif d’art-thérapie : quelles indications ? Quels effets ?

À l’heure où de nombreux conflits socio-politiques éclatent dans le monde, des milliers de personnes se déplacent et fuient leurs pays. Parmi ces déracinés, la France accueille des Mineurs Non Accompagnés (MNA). Ils présentent une symptomatologie post-traumatique prégnante ainsi que tout un spectre de troubles psychologiques (Bamford et al., 2021). Les psychothérapies dites « classiques »/« verbales » ne sont pas forcément envisageables de prime abord eu égard à certains écueils culturels (langage différent, représentation du psychologue…). Il convient d’explorer de nouvelles options permettant d’accueillir et d’accompagner efficacement ces sujets en proie à de multiples traumatismes associés aux problématiques liées à l’exil et à la migration. Notre communication présente alors la place des psychothérapies auprès de ces adolescents. Comme le soulignent nombre de travaux méconnus (Demazure et al., 2018 ; Gourmelon, 2018 ; Meyer DeMott et al., 2017), la proposition d’un passage par des dispositifs d’art-thérapies apparaît pertinente pour pallier certains obstacles à la thérapie car elle convoque d’autres processus (la création, le mouvement, la voix,…). Nous présentons les différentes pratiques psychothérapeutiques dans le champ de l’art-thérapie déjà mises en œuvre et ayant prouvé leur efficacité dans la prise en charge des MNA. Nous détaillons leur mode d’évaluation (méthodologie qualitative, quantitative, mixte). Enfin, nous présentons les bénéfices et les effets observés recensés dans la littérature scientifique à propos de ces différents programmes et dispositifs.