Pole 2

Le pôle 2 du CERPPS, Psychopathologie développementale, a été actif principalement dans le domaine de l’autisme. Les travaux dans le domaine de l’évaluation psychologique ont permis la validation de plusieurs outils. En génétique, les travaux entamés il y a plus de 10 ans dans le cadre de l’IMGSAC (International Moleculor Genetic Study of Autism Consortium) se poursuivent dans le cadre d’un consortium élargi (AGP (Autism Genom Project). 5 publications dans des revues à fort Impact factor ont été réalisées. Notre équipe a aussi approfondi l’étude de fonctionnement psychologique et neuropsychologique dans les troubles neuro-développementaux. Dans le cadre d’une collaboration avec le service de pédiatrie et génétique médicale du Pr. Maïté Tauber, et en nous appuyant sur l’insertion d’une ancienne doctorante (Carine Mantoulan) dans cette équipe de recherche, nous avons mené deux études sur la population des Prader-Willi dans une approche comparative avec l’autisme.
Nous avons ainsi montré que la zone cérébrale identifiée comme étant le « cerveau social » montrait des anomalies semblables à celles relevées dans l’autisme, ce qui reflète bien les difficultés d’ajustement social chez les patients atteints du syndrome de Prader-Willi. De la même manière, nous avons montré que l’ocytocine, appelée encore « hormone de la confiance » administrée par voie nasale modifiait de manière significative l’orientation sociale et entrainait une diminution des troubles du comportement. Nous avons poursuivi nos travaux sur le traitement des informations relatives aux émotions exprimées au niveau du visage dans l’autisme et démarré l’étude du comportement visuel des jeunes enfants avec autisme dans le contexte d’interactions sociales ou d’observation d’objets.
Enfin, en utilisant le modèle d’Anderson, nous avons étudié la manière dont les patients atteints d’autisme pouvaient traiter des informations sociales multiples pour évaluer une situation sociale et porter un jugement en combinant les informations. Nous avons montré que les autistes de haut niveau sont capables, comme les sujets témoins d’obéir aux règles de combinaison des informations permettant de parvenir à un jugement équilibré. Ce constat est plus flagrant dans les situations les
plus concrètes.
Dans le domaine du dépistage et de l’intervention précoce, notre programme de dépistage précoce a donné lieu à une première publication sur des résultats partiels. Ce programme mené en Midi-Pyrénées est maintenant terminé et les autres publications sont en préparation. Sophie Baduel a soutenu sa thèse. Nous avons validé deux techniques de dépistage et surtout proposé un dispositif de dépistage croisant les résultats de ces deux outils et qui est transposable à d’autres régions. Nous avons participé au recueil de données sur le dépistage dans le cadre du programme COST Essea et une publication collaborative a été réalisée. Nous avons également participé à une enquête sur les services proposés aux familles après un diagnostic précoce. Une publication est en préparation (Salomone et al. Pour la France Rogé).
Dans le prolongement des travaux sur le dépistage nous travaillons à l’évaluation de l’intervention
précoce. La thèse d’Emilie Presutto sur les grands parents comme source de soutien
a donné lieu à une publication.